Histoire du vol libre
Le vol libre est né vers la fin des années 60, aux Etats-Unis et en Australie.
Inspiré des cerfs-volants, et surtout de l’aile Rogallo (ingénieur travaillant à la NASA qui inventa une aile parachute en forme de triangle qui devait permettre de ramener à terre les capsules spatiales), John Dickinson construit cette année-là, le premier ancêtre du deltaplane à l’aide de quelques tige en bois, des tubes d’antenne de télévision, et de la toile plastique agricole pour 24 dollars !
Peu à peu, sous l’impulsion de pionniers comme Bill Moyes (aujourd’hui fabricant australien de nombreuses ailes titrées dans tous les types de compétition), ou Yannis Thomas qui, en 1972, ramène en France le premier « cerf-volant », ce qui n’est pas encore le « Vol Libre », contamine tel un virus de nombreux passionnés.
A cette époque, notre sport paye un lourd tribu pour son développement. Les accidents sont nombreux, le casque est considéré comme une gêne, le parachute de secours n’existe pas, et les passionnés qui désirent depuis toujours imiter les oiseaux sont de joyeux cinglés prêt à tout pour réaliser leurs rêves.
Pourtant, une fédération est créée, des structures, des clubs, des écoles apparaissent un peu partout. Les décollages et attérrissages sont balisés. Les constructeurs tentent de s’organiser et de travailler ensemble pour améliorer la sécurité.
Ce sport est nommé « deltaplane » en France, ou « hang-gliding » dans les pays anglo-saxons. La forme de triangle des premières ailes « Manta » se modifie progressivement, pour gagner en allongement. On passe de la simple surface (une seule épaisseur de tissu formant 2 triangles) à la double surface (l’aile comme sur un avion prend de l’épaisseur et nécessite 2 surfaces de toile donnant ainsi un certain volume au profil).
Les ailes deviennent de plus en plus maniables et efficaces. En 1976, le premier looping est tenté … et réussi. Les premiers records de distance de quelques kilomètres sont oubliés. On est bientôt capable d’exploiter les thermiques (c’est-à-dire les ascendances qui permettent au pilote et à sa machine de prendre de l’altitude). On franchit bientôt les 100 km, grâce à des ailes comme l’Atlas, championne du Monde dans les années 80. Aujourd’hui, le record de distance en delta est de plus de 700 km.
Bientôt apparaît un nouvel aéronef, complètement fait de toiles et de cordes, le parapente. Devant le succès et la facilité d’apprentissage, nombreux sont ceux qui s’y essaient. Le nombre de licenciés croit à la vitesse grand V, et le deltaplane décline doucement même si les performances du parapente sont sensiblement inférieures à celles du deltaplane. Le record de distance est d’ un peu plus de 500 km en parapente.
Cravant Vol Libre, le club des Canards Sauvages…
Né dans la région d’Auxerre à la fin des années 70, le club des Canards Sauvages est un des plus anciens clubs de deltaplane et de parapente de la région parisienne.
L’ambiance chaleureuse et conviviale du club vous permettra de découvrir et de pratiquer le Vol Libre, en côtoyant des gens passionnés, mais toujours attachés à la sécurité.
Les activités sont diversifiées : treuillé, remorqué (et initiation-remorqué) et baptêmes pour les deltistes, treuillé et baptêmes pour le parapente, baptêmes ULM par nos pilotes remorqueurs, sorties dans les Alpes, en Normandie, dans le Jura et les Vosges, et en été, dans les hauts lieux de la Haute-Provence. En dehors de la période estivale, le Club tient ses quartiers à Bassevelle (77), Ferme de la Croiselotte, connue sous le nom de « La Belle Idée », un lieudit tout proche.
La connaissance et la diversité de ses membres, tant par leurs pratiques que par leurs activités professionnelles saura vous accompagner dans la pratique de ce sport merveilleux.